| Le roman et la nouvelle au XIXe siècle,
« Le siècle du roman » | ||
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Orientations : le naturaliste devra dire le vrai... Non pas dire la vérité
Roman, n. m. ; 1140, du latin romanice « à la façon des Romains »
À cet âge d'or du roman correspond une profonde alphabétisation en France et ainsi un réel succès populaire (paradoxalement, la censure aidera à la promotion de ce genre...) :nombre de romans paraissent en feuilletons dans la presse.
Courbet, Enterrement d'Ornans
| RÉALISME | NATURALISME | |
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| Mot né vers 1835 Le soucis de réalisme entre dans une tradition artistique |
Méthode expérimentale,1865 Entre dans un mouvement littéraire issu du siècle des lumières et un renouveau scientifique (Cl. Bernard...) et une "défense" du genre romanesque |
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| Réalité | Peinte sans l'embellir | Peinte sans l'embellir Situation inventée mais objective |
| Thèmes | Industrie Prolétariat Mouvement ouvrier Intérieurs médiocres |
Industrie Prolétariat Mouvement ouvrier Intérieurs médiocres Milieu bourgeois |
| Personnage | Ouvriers Artisans Marginaux |
Ouvriers Artisans Marginaux Lourde hérédité Dans un milieu défini, voire décalé |
| Observer | Analyse et compte rendu documentaire | Analyse et compte rendu documentaire, la méthode expérimentale :
Identifier, classer, expérimenter, expliquer |
| Limites | Recréation stylistique ; formalisme ; "écriture artiste"
Personnage physiologiquement déterminés, profondément humains |
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Les romans réalistes / naturalistes sont des romans ancrés dans une époque : ils mettent en scène, sur un fond historique précis, des personnages de tous milieux, de toutes classes sociales et de toutes catégories socio-professionnelles, avec une prédilection marquée pour les personnages issus des basses classes.
Mais, Le roman naturaliste est profondément déterministe, et ce déterminisme nous dit Sartre (in Situations II, p. 172.) "écrase la vie, remplace l'action humaine par des mécanismes à sens unique. Il n'a guère qu'un sujet : la lente désagrégation d'un homme, d'une entreprise, d'une famille, d'une société [...]", alors que, dans le roman existentialiste (au XXe siècle et chez Sartre notamment), le héros cherche à produire son sens, son essence même "par un travail sur le politique et le langage ou encore, sur ce que les philosophies de l'existence appelaient la « situation » ?" (McMillan Gilles).
Le discours réaliste est un discours informatif et persuasif : il cherche à produire l'illusion référentielle. Le récit se veut conforme à la réalité socio-culturelle du lecteur de son époque. Il représente des personnes, des objets, des décors (intérieurs et extérieurs) et des enchaînements stéréotypés et attendus par le lecteur. Il renvoie au contexte extra-linguistique. Il multiplie les procédés créateurs d'effet de réel (importance des modalisations ***).
Le roman réaliste / naturaliste a un but pédagogique : il doit pouvoir transmettre ce que l'auteur lui-même a appris (le journalisme par exemple pour Duroy / Maupassant). Il se caractérise par sa grande densité cognitive. À l'étape d'écriture préexiste une étape d'information rigoureuse (la fiche d'information auctorale est caractéristique du genre).
Le roman réaliste / naturaliste répond à deux exigences : il se doit à la fois de donner au lecteur des garanties sur la vérité présentée et, comme tout roman, de donner à cette réalité un statut narratif. D'où le recours au "personnel romanesque" (Hamon), personnages-prétextes garants de l'information (personnages compétents) ou justificateurs de description (personnages-point de vue). Les tranches informatives sont intégrées à la narration. Le personnage est délégué. Il assume ce qui, chez Balzac par exemple, était généralement assumé par les intrusions d'auteur.
Capsule : le personnage de roman
C'est un roman qui vise des couches de lecteurs étendues (parution en feuilleton fréquentes au XIXe siècle) et moins cultivées que celles touchées par le roman plus traditionnel.
(Naturalisme)
(6 mots clef en guise de conclusion)